Sur certains escaliers, comme ceux des entreprises, il est obligatoire de mettre ce que l’on appelle des « nez de marche ». Ils en existent sous plusieurs matériaux et de nos jours, ils sont de plus en plus esthétiques.
Définition et utilité des nez de marche
Les nez de marche représentent la partie sur laquelle le pied est posé en premier dans un escalier, c’est-à-dire le bord de la marche. Ils sont facilement identifiables, car ils dépassent généralement la contremarche.
Poser un nez de marche assure tout d’abord une fonction de sécurité. En effet, il offre une meilleure adhérence au pied lors de la montée ou de la descente des escaliers afin de limiter les risques de chute. En plus de sa propriété antidérapante, le nez de marche offre un repère visuel dans les escaliers dans le but de mieux appréhender les distances et de ne pas rater une marche. Ils sont fréquemment fixés avec des vis, de la colle ou de l’adhésif, et parfois avec une grille à sceller. En parallèle, les nez de marche remplissent une fonction esthétique en permettant d’habiller les escaliers. Ils existent d’ailleurs sous différentes matières et couleurs (bois, aluminium, PVC, caoutchouc, effet béton, pierre, etc.) afin de s’associer avec tout type de sol et d’escalier, tel que du parquet, du carrelage ou du revêtement d’extérieur.
L’installation de nez de marche dans un logement : des compétences requises
Pour que l’escalier et les nez de marche soit bien installés, le travail de préparation doit être irréprochable. Pour cela, certaines compétences sont indispensables telles que savoir poser du parquet ou du carrelage. Cela comprend notamment le contrôle des niveaux, la mesure des dimensions, la position des éléments à fixer, le nettoyage de la surface, la correction des irrégularités au sol et le choix de la colle. C’est pourquoi nous vous recommandons de confier cette tâche à un professionnel. La norme NF P21-210 règlemente d’ailleurs l’installation des nez de marche. Elle impose particulièrement à cet élément d’être suffisamment visible et antidérapant pour permettre à l’escalier d’être sécurisant et confortable à l’usage. Si cette norme n’est pas obligatoire, elle offre de bons repères pour s’assurer de la bonne installation des escaliers. Cela s’avère d’autant plus important si le logement est habité par des personnes à mobilité réduite.
Les normes de sécurité à respecter dans les établissements publics
À la suite de l’arrêté relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public, publié en 2017, trois normes de sécurité sont désormais exigées. Les nez de marches de bâtiments publics doivent tout d’abord présenter un contraste visuel sur trois centimètres par rapport au reste des escaliers. Ils doivent également offrir une bonne adhérence pour ne pas être glissants. Enfin, ils ne doivent pas dépasser la contremarche de plus d’une dizaine de millimètres. Le but est d’éviter qu’une personne puisse trébucher dans les escaliers à cause du rebord. De manière générale, ces normes visent à protéger les personnes à mobilité réduite, ainsi qu’à améliorer le déplacement de personnes ayant une capacité visuelle restreinte.